A l'époque féodale, Courbefy apparait comme une des forteresses des vicomtes de Limoges qui permettaient de préserver leur territoire des invasions venant du Périgord ou de l'Aquitaine. Mais ce bien avait appartenu auparavant aux chanoines de Saint-Yrieix. Le château est placé lui même au cœur d'un espace géographique que l'on appelle alors "châtellenie" ou "seigneurie". En 1261, un acte conservé aux archives départementales des Pyrénées Atlantiques démontre que Courbefy faisait partie intégrante de la châtellenie de Saint-Yrieix. Mais le chapitre du monastère de Saint-Yrieix, ne pouvant gérer toutes ses possessions, les confia peu à peu en "commende" aux vicomtes de Limoges. Ceux-ci pouvant à leur tour les transmettre à d'autres seigneurs. Ainsi, en 1280, la Vicomtesse de Limoges, Marguerite de Bourgogne, avait donné notamment les seigneuries de Chalus, Courbefy, Bré et Chalucet à son conseiller Gérald de Maumont, don confirmé en 1285 par sa fille Marie, épouse de Arthur de Bretagne. En 1307, les héritiers Maulmont échangent cette fois leurs biens pour d'autres seigneuries dans des régions voisines avec le roi Philippe-le-Bel. En 1317, le roi Philippe-le-Long donne en récompense de ses services à Henri de Sully, bouteillier de France, les seigneuries de Châlus, Chalucet, Courbefy et Bré. Une héritière de la famille de Sully, Marie de Sully-Craon, épouse en 1400 Charles Ier d'Albret. Plusieurs membres de cette même famille possédèrent à tour de rôle Courbefy. Après les d’Albret, la forteresse fut successivement la propriété des seigneurs de Jumilhac, de Brie et de Ribeyreix , lequel en a été le dernier possesseur. Le château fut finalement démoli en 1669. sceau_doyen.jpg sceau du doyen du Chapitre de Saint-Yrieix, seigneur de Courbefy au XIIIème siècle